La seguridad en Guatemala se renforce considérablement en raison d’un événement troublant ayant eu lieu récemment. La fuite de vingt détenus jugés «de alta peligrosidad» originaires de la gang Barrio 18 a soulevé des inquiétudes sur l’intégrité du système pénitentiaire du pays et sur la sécurité générale. Cette situation a conduit le gouvernement guatémaltèque à intensifier les mesures de protection le long des frontières avec le Honduras et le Mexique.
Mesures renforcées à la frontière guatémaltèque
Selon le ministre de la Gobernación, Francisco Jiménez, une opération de sécurité a été lancée, intégré même le Ejército de Guatemala ainsi que la Policía Nacional Civil. Ce déploiement comprend une surveillance accrue aux points frontaliers, où des agents ont été mobilisés pour sécuriser ces zones sensibles. Cette réponse rapide fait suite à des rapports sur l’augmentation des homicides dans le pays, où la situation sécuritaire est déjà préoccupante.
Impact de la fuite sur la perception de la sécurité
La fuite des membres de Barrio 18 a été qualifiée d’ «inacceptable» par des représentants des États-Unis, qui ont exprimé leur préoccupation face à la capacité du gouvernement guatémaltèque à contrôler la criminalité organisée. Les autorités guatémaltèques mettent en avant que cette opération ne se limite pas aux frontières nationales mais implique également une coopération internationale, notamment avec Interpol et les autorités de pays voisins.
Reprises et investigations en cours
Dans le cadre de cette opération, un des fugitifs, Byron Fajardo Revolorio, âgé de 40 ans, a été recapturé ce lundi. Ce dernier, qui purgeait une peine de 180 ans pour plusieurs crimes, a été localisé grâce à un effort concerté des forces de l’ordre. En parallèle, le gouvernement a annoncé une récompense de 150 000 quetzales (environ 20 000 USD) pour des informations menant à d’autres arrestations parmi les fugitifs.
Conséquences organisationnelles pour le système pénitentiaire
En réponse à cette débâcle, des mesures disciplinaires ont été prises, conduisant à la destitution du chef du Sistema Penitenciario et des responsables de la prison où la fuite a eu lieu. Les accusations suggèrent une possible complicité au sein des hautes sphères, mettant en lumière des lacunes structurelles préoccupantes. Des réformes sont en discussion, y compris l’établissement d’une nouvelle législation antipandillas, qui vise à renforcer les sanctions et à améliorer la gestion des établissements pénitentiaires.
La récente augmentation des homicides et la fuite orchestrée par le Barrio 18 témoignent d’une crise de sécurité à laquelle le gouvernement guatémaltèque doit faire face de manière urgente. Alors que les mesures pour sécuriser les frontières sont mises en place, de nombreuses questions subsistent sur l’efficacité à long terme de ces actions et sur la nécessité de réformes plus profondes au sein du Ministerio de Gobernación et des forces de sécurité.








