Dans une récente décision prise par la Cámara de Diputados de México, la loi sur les droits fédéraux a été adoptée, entraînant une hausse significative des tarifs d’entrée pour les museos et sitios arqueológicos à travers le pays. Cette mesure, qui a obtenu 355 votes en faveur contre 132 contre, prévoit un doublement du prix d’entrée pour les visiteurs étrangers. Les différents sites touchés incluent des destinations emblématiques comme Chichén Itzá, Tulum, les pyramides de Teotihuacán, ainsi que le Museo Nacional de Antropología.
La réforme, qui attend encore l’approbation du Senado pour sa mise en œuvre, vise à générer des revenus estimés à plus de 157,000 millions de pesos (environ 7,323 millions d’euros). Le paquet économique pour 2026, envoyé par la présidente Claudia Sheinbaum, inclut également d’autres mesures fiscales qui impactent le secteur du tourisme.
Pour la catégorie I, l’entrée pour des sites renommés tels que le Templo Mayor ou le Museo Frida Kahlo passera de 95,58 pesos (environ 4,45 euros) à 209,09 pesos (environ 9,74 euros). Dans la catégorie II, des sites comme Malinalco verront leurs tarifs augmenter de 78,71 pesos à 156,75 pesos. Les billets pour des lieux en catégorie III, tels que La Venta, passeront également à un coût supérieur, rendant plus difficile l’accès à ces richesses culturelles pour le grand public.
Les nouvelles tarifications marquent un tournant dans la politique de prix pour les museos mexicains. Le Museo Soumaya et le Museo Tamayo feront également face à ces hausses, qui touchent principalement les touristes internationaux. Les résidents nationaux bénéficieront de réductions allant de 45% à 50% dans certaines catégories, mais ces ajustements ne sont pas uniformes et varient selon les sites. Ce changement de politique tarifaire pourrait également avoir des implications sur le nombre de visiteurs et la perception de ces sites comme destinations touristiques.
La réforme reste une question sensible, alimentant le débat sur l’accessibilité à la culture. Les implications économiques sur le tourisme et la conservation des sites sont à surveiller. Les experts s’interrogent sur l’opportunité de ces hausses à une époque où le secteur du tourisme est encore en voie de récupération après la pandémie. Alors que le tourisme culturel connaît une augmentation, l’accès à des cours d’histoire fascinants, comme ceux offerts à Teotihuacán et Chichén Itzá, pourrait devenir un luxe pour certains.
Cette législation montre le souci du gouvernement de financer le patrimoine culturel mexicain, mais elle interroge, en même temps, l’équilibre entre la préservation et la commercialisation des trésors culturels du pays. Les visiteurs devront bientôt faire preuve de prévoyance face à cette nouvelle réalité tarifaire, tout en profitant de l’opportunité d’explorer une riche histoire qui continue d’attirer des millions d’adeptes chaque année.








