À Falces, un élan de solidarité pour la mémoire des personnes migrantes prend forme à travers l’exposition «External Memories», créée par l’artiste Youssef Taki. Après sa première visite il y a deux ans, Taki revient pour sensibiliser sur l’importance de préserver les histoires des déplacés, souvent oubliées et effacées. Cette initiative, qui se déroule au centre civique, n’est pas seulement une exposition, mais une véritable quête pour redonner vie aux récits qui façonnent l’identité de chaque migrant.
La mémoire digitale et le droit à l’identité
Youssef Taki explique que «External Memories» a pour but de créer un espace de conservation de la memoria digitale des migrants. En effet, les défis d’accès aux outils de stockage traditionnels rendent la préservation de leurs histoires encore plus difficile. Taki affirme que accéder à ce droit de mémoire reste un privilège, et c’est pourquoi il incite à repenser les méthodes de gestion et de partage de ces récits.
Un processus de collecte innovant
Le mode d’opération de Taki est unique : au cours des dernières années, il a collecté des disques durs et des périphériques d’ordinateurs usagés, souvent délaissés dans des marchés ou des centres de seconde main. Son approche consiste à aider les migrants à utiliser ces dispositifs en échange de photographies qui enrichissent une archive collective. Cette initiative mise sur une véritable comunidad de partage, où chaque image et chaque histoire joignent une diversité d’expériences de vie.
Des récits en quête de reconnaissance
Les histoires que Taki met en lumière cherchent à contrer la représentation souvent distordue des migrants. Il souligne que, au-delà des statistiques et des reportages sensationnalistes, il est crucial d’entendre les récits personnels chargés d’émotions. «Les mémoires restent vives quelque part sur cette planète», insiste-t-il, tout en rappelant l’importance d’une gestion morale et éthique de ces récits.
Une célébration de la culture marocaine
Pour marquer le lancement de l’exposition, une dégustation de douceurs marocaines a permis aux visiteurs de découvrir la culture d’origine de l’artiste. Cela a ajouté une dimension immersive à l’événement, renforçant la connexion entre la cultura marocaine et la mémoire des migrants qui traversent différentes réalités.
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Un artiste engagé : Youssef Taki
Originaire du Maroc, Youssef Taki a grandi en Espagne, ce qui lui confère une perspective unique sur le thème de la migration. Diplômé des Beaux-Arts à l’Université de Castilla-La Mancha, il aborde différents angles dans ses créations pour enrichir la compréhension des phénomènes migratoires et des récits colonisés. La répétition de son événement à Falces, après «Fuera de lugar», marque son engagement à redéfinir le contexte de la migration et à mettre en avant les sentiments d’exil. Sa volonté de connecter les personnes et de valoriser chaque récit est une véritable source d’inspiration.