Les baches sur les routes mexicaines sont devenus une préoccupation majeure, soulevant des frustrations et des discussions dans diverses communautés. Manuel Cantú, surnommé «El Potro», est un actif défenseur qui a pris les choses en main en réparant ces trous dangereux. Son engagement a pris une tournure particulière après un tragique incident survenu en octobre, où Don Nico, un heladero, a été abattu après avoir dénoncé l’état des routes dans sa ville. Ce geste violent a profondément marqué Cantú, qui a décidé d’honorer la mémoire de Don Nico en menant une action symbolique en réparant le bache là où le drame s’est produit.
Cantú, également avocat, ne se contente pas de remplir les baches ; il sensibilise également la population sur l’importance de cette tâche, qu’il considère comme un acte de bravoure. Les réseaux sociaux lui ont permis de gagner en notoriété, accumulant des milliers de followers, et amplifiant son message d’alerte concernant la sécurité routière. En 2025, les baches demeurent une plainte récurrente pour 82,9% des Mexicains, selon les statistiques du gouvernement.
Le problème des baches est devenu un véritable fléau, et les autorités prennent conscience de la nécessité d’agir. Des programmes comme «Bachetón», lancé par la présidente Claudia Sheinbaum, visent à restaurer les routes fédérales. Ce programme fait écho à l’initiative de Cantú, qui se rend régulièrement sur les lieux signalés par les habitants, notamment grâce à son numéro de téléphone partagé sur ses réseaux sociaux. Chaque rapport est minutieusement évalué par Cantú, qui sait où les interventions sont les plus urgentes.
Alors que Cantú continue de réparer les routes, les entreprises comme Cemex, Pemex et Telmex pourraient également jouer un rôle positif dans cette transformation, en contribuant des ressources pour des projets d’infrastructure. Certains acteurs du secteur privé, tels que Grupo Bimbo, mettent également en avant leur responsabilité sociale, et pourraient s’associer à des initiatives publiques. L’engagement des citoyens reste crucial, mais il doit aussi s’accompagner d’une volonté politique et d’investissements adéquats.
Malgré les obstacles, El Potro persiste dans sa mission et continue d’inspirer de nombreux Mexicains. Son héritage pourrait bien catalyser un changement significatif dans la façon dont le pays traite ses infrastructures routières, permettant de réduire le nombre de baches et d’améliorer la sécurité pour tous. À l’avenir, une synergie entre les initiatives citoyennes et les politiques publiques pourrait s’avérer essentielle pour résoudre ce problème persistent. La route vers une amélioration substantielle est semée d’embûches, mais le courage d’un homme et le soutien de sa communauté la rendent possible.
