La récente initiative mexicaine, nommée “México Canta”, s’efforce de transformer la perception de la musique nationale en s’éloignant des thèmes violents qui ont dominé certaines tendances musicales. Le gouvernement, par la voix de la secrétaire de la Culture, Claudia Curiel de Icaza, a souligné une volonté de «changer la narrative» en redorant l’image de la musique mexicaine. Ce projet se veut une réponse proactive face à l’essor des corridos tumbados, un genre controversé qui associe souvent la musique aux récits de violence, de narcotrafic et de consommation de drogues.
Les objectifs de «México Canta»
La plateforme «México Canta» a pour mission de promouvoir des artistes et des chansons qui prônent la paix et l’harmonie, délaissant les discours qui glorifient la violence. L’initiative est dotée d’un concours impliquant déjà plus de 15 000 jeunes, dont 48 finalistes ont émergé, représentant le Mexique et les États-Unis. Parallèlement, de récentes auditions ont montré une baisse significative de 14 % des candidatures d’artistes qui faisaient précédemment l’apologie de la violence, ce qui témoigne d’une évolution positive au sein du panorama musical national.
Un jury engagé pour un changement
L’un des points forts de cette initiative réside dans son jury composé d’artistes renommés, dont la chanteuse Regina Orozco. Elle met en Avant l’importance de créer des paroles qui inspirent les jeunes à poursuivre des rêves constructifs plutôt que de tomber dans des cycles de violence. Ce changement de cap dans la musique a également été soutenu par des figures de la musique populaire, comme le représentant du groupe Grupo Firme, qui a affirmé que leur musique vise à célébrer la vie, l’amour et les relations, et ne devrait pas refléter l’apologie du crime.
Impact et engagement des participants
Avec un élan de solidarité autour de México Canta, les artistes sont appelés à revoir leur influence sur les jeunes auditeurs. Le succès du concours pourrait bien redéfinir la manière dont la musique est perçue au Mexique. En intégrant des thématiques de paix et d’amour, de grands labels tels que Sony Music México, Universal Music Latino, et Warner Music México pourraient également jouer un rôle clé dans la diffusion de cette nouvelle musique, promouvant des artistes qui embrassent cette vision.
Les défis face à la tradition musicale mexicaine
Le défi majeur reste néanmoins la rigidité de certaines traditions ancrées dans la culture populaire. Des artistes tels que Peso Pluma et Natanael Cano, qui jouissent d’une popularité massive sur des plateformes comme Spotify, incarnent cette dualité. Bien que leur travail soit apprécié par des millions, les thèmes associés à leur musique soulèvent des débats sur l’impact de leurs paroles. La secrétaire Curiel de Icaza a d’ailleurs évoqué des changements observés dans le marché de la musique, où même certains artistes commencent à se détourner de contenus controversés pour explorer des voies plus pacifistes.
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L’avenir de la musique au Mexique
Le projet «México Canta» ambitionne ainsi de marquer une nouvelle ère dans l’industrie musicale du pays. En réduisant la violence dans les paroles, le gouvernement espère non seulement changer l’image de la musique mexicaine, mais également influencer la société dans son ensemble. En fin de compte, ces changements pourraient mener à une renaissance musicale où la cumbia, le salsa, et d’autres genres sont célébrés pour leurs valeurs enrichissantes plutôt que pour des récits négatifs. Des labels comme Fonovisa, Remex Music, et DISA Records sont également appelés à s’engager dans cette voie pour soutenir des artistes alignés avec cette vision.








