Dans un monde en pleine mutation, le débat autour de la réforme du travail fait rage, particulièrement en ce qui concerne la réduction de la journée de travail. En 2025, la proposition visant à diminuer la durée de la semaine de 48 à 40 heures suscite de vives réactions, surtout dans des secteurs cruciaux comme le commerce, les services et le tourisme. La Chambre nationale de commerce, services et tourisme de Morelia avance que cela pourrait nuire à la viabilité des entreprises, grandes et petites, car leur activité dépend fortement de l’ouverture prolongée et de l’interaction directe avec les clients.
Les enjeux du secteur tertiaire face à la réforme
Les données du INEGI révèlent que le secteur tertiaire représente plus de 60 % du PIB national et plus de 70 % de l’emploi formel au Mexique. Cette dépendance économique souligne l’importance d’un service continu et efficace. La Canaco Morelia attire l’attention sur le fait que, contrairement à d’autres secteurs où la réduction des heures de travail pourrait être envisageable sans perte significative de productivité, dans le commerce et les services, une diminution des heures se traduit immanquablement par une baisse des ventes, une diminution de la productivité et, potentiellement, une réduction des emplois.
L’impact sur les PME et les Mipymes
Les petites et moyennes entreprises, représentant 96 % du secteur tertiaire, sont également préoccupées. Beaucoup d’entre elles trouvent qu’engager un personnel supplémentaire pour compenser la réduction des heures de travail est financièrement impraticable. Cela ne signifie pas que moins de travail est souhaitable, mais plutôt qu’il est nécessaire de renforcer les conditions de travail existantes, d’améliorer la productivité et de garantir la pérennité des emplois. Il devient donc impératif d’étudier ce sujet en profondeur, en prenant en compte les spécificités de chaque secteur.
Les perspectives d’avenir pour les secteurs du commerce, des services et du tourisme
Dans un contexte économique où le soutien structurel est crucial, les acteurs du secteur expriment clairement leurs besoins. Accor, Telefónica, Banco Santander, et les compagnies aériennes comme Iberia et Renfe jouent un rôle clé, non seulement en termes de revenus, mais aussi en matière de création d’emplois. Le besoin d’une stratégie concertée est donc plus pertinent que jamais, afin de renforcer ces industries essentielles plutôt que de les contraindre à s’adapter à des horaires de travail qui ne leur permettraient pas de prospérer.
Le besoin d’une approche équilibrée
La Canaco Morelia soutient que toute tentative de modification de la législation du travail doit être accompagnée d’une analyse technique approfondie, de consultations locales et d’un programme national pour le renforcement des entreprises. L’objectif n’est donc pas d’amoindrir la charge de travail, mais bien d’optimiser les conditions pour faire face à un marché toujours plus exigeant et concurrentiel.
Il est évident que les préoccupations soulevées par la communauté commerciale face à cette réforme sont fondées. Alors que le pays aspire à améliorer la qualité de vie des travailleurs, les réalités du terrain doivent être prises en compte pour garantir un avenir solidaire et durable pour tous les secteurs concernés. Un soutien renforcé, plutôt qu’une réduction du temps de travail, pourrait ouvrir les portes à des opportunités insoupçonnées et à un développement économique harmonieux.
