En 2025, le secteur du tourisme se retrouve à un tournant décisif. Gloria Guevara, candidate à la direction de l’UNWTO, s’apprête à transformer cette industrie, avec un programme qui vise à propulser le tourisme vers une nouvelle ère plus inclusive et durable. Cette ancienne ministre du Tourisme mexicain, avec plus de 35 ans d’expérience, met en avant la nécessité d’explorer de nouveaux territoires encore peu exploités.
Le pari d’une nouvelle ère pour le tourisme mondial
Gloria Guevara n’hésite pas à pointer du doigt une dynamique préoccupante : « 70% des voyageurs internationaux continuent d’affluer vers les mêmes dix destinations qu’il y a des années », explique-t-elle lors de son entrevue à Infobae. Pour elle, c’est un signe que le potentiel de multiples régions n’est pas encore exploité. Face à cette réalité, elle souhaite impulser un changement. En visitant Buenos Aires, elle a discuté avec des représentants du gouvernement et du secteur privé des défis spécifiques qui caractérisent l’Amérique Latine, notamment la connectivité et les infrastructures touristiques.
Les piliers d’une réforme ambitieuse
Sa vision pour l’UNWTO repose sur une profonde prise de conscience de l’égalité. Gloria souhaite « générer des opportunités pour tous », notamment pour les femmes, les jeunes et les communautés locales. Tout comme elle a relancé le programme Pueblos Mágicos au Mexique, visant à transformer plus de 100 villages en destinations touristiques, elle envisage de miser sur l’authenticité de chaque communauté pour faire prospérer le secteur. En intégrant des entreprises comme Tripadvisor et Airbnb, elle veut encourager un tourisme qui profite directement aux producteurs locaux.
Une approche centrée sur l’écoute et l’inclusion
Les succès antérieurs de Guevara, que ce soit avec le WTTC ou en tant qu’adjointe au gouvernement, reposent sur une méthode bien rodée : « écouter avant d’agir ». Son engagement à collaborer avec tous les États membres pour formuler un plan de travail concret, qui respecte leurs besoins, est fondamental. Lors de ses expériences avec Marriott et Hilton, elle a toujours cherché à équilibrer les intérêts économiques et la durabilité.
Les défis du secteur et la résilience
La crise pandémique a également mis en lumière la fragilité du secteur. Selon Gloria, « la résilience doit devenir un axe central du tourisme mondial » pour faire face à des crises futures, qu’il s’agisse de désastres naturels ou de tensions sociopolitiques. En analysant les crises passées, elle a compris que se préparer à ces situations est crucial. « Avant la pandémie, nous avions anticipé une perte de 150 millions d’emplois, mais grâce à des mesures préventives, nous avons réduit ce chiffre à 52 millions », précise-t-elle.
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Un leadership inclusif pour un tourisme durable
Guevara ambitionne de devenir la première femme à diriger l’UNWTO, une responsabilité qu’elle prend très au sérieux. « Je représente toutes les femmes du secteur », affirme-t-elle. Sa vision est de créer un avenir où la parité et l’équité sont au cœur de l’industrie touristique. Elle a ainsi lancé des initiatives avec des grandes marques comme Carnival Cruise Line et TUI pour promouvoir la participation féminine dans le secteur. « Soutenir une femme, c’est transformer une famille, et en soutenir plusieurs, c’est changer une communauté », insiste-t-elle.
Une stratégie tournée vers l’avenir
Pour Guevara, le changement climatique et ses effets ne peuvent être ignorés. Elle prône des actions fondées sur des preuves : « Mesurer, documenter et agir est essentiel. » Si elle est élue, son programme reposera sur quatre piliers : résilience, opportunités, innovation et durabilité. L’objectif est clair : amalgamer expertise technique, vision stratégique et croyance inébranlable dans le tourisme comme levier de développement pour les années à venir.
