Alors que les discussions sur le projet de loi visant à supprimer la limite de 11 ans pour le paiement des indemnités font rage, les représentants des secteurs du tourisme, de la gastronomie et du transport expriment de vives préoccupations. Ce changement législatif, bien que conçu dans un esprit d’amélioration des droits des travailleurs, pourrait entraîner des conséquences significatives sur le marché de l’emploi, particulièrement pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui composent le gros des secteurs concernés.
Impact potentiellement dévastateur sur les PME
Mónica Zalaquett, présidente de la Fédération des entreprises de tourisme du Chili (Fedetur), a soulevé de sérieuses inquiétudes concernant les répercussions de cette législation. Elle souligne que les PME sont déjà sous pression avec des réformes telles que la nouvelle Loi de 40 heures, augmentation du salaire minimum, et autres charges sociales. Ces mesures ont déjà pesé sur les coûts opérationnels, et l’élimination de ce seuil d’indemnisation pourrait décourager des embauches, menant ainsi à un déséquilibre sur le marché de l’emploi.
Les voix du secteur gastronomique et du transport
Les voix s’élèvent également du côté de la gastronomie. Máximo Picallo, président de l’Association chilienne de gastronomie (Achiga), décrit cette initiative comme « un coup à la ligne de flottaison des PME ». Il est évident qu’un modèle d’indemnisation sans limite pour des travailleurs déjà en poste pourrait exacerber leurs difficultés financières, conduisant certaines entreprises à la faillite.
Du côté du transport, Sergio Pérez, président de la Confédération nationale du transport de marchandises du Chili (CNTC), évoque le fardeau que cette mesure pourrait représenter pour les micro-entreprises. Une telle charge supplémentaire, combinée aux autres réformes, pourrait s’avérer catastrophique pour leur viabilité. Il propose plutôt d’orienter les efforts vers une modernisation du système de protection du travail, en renforçant les assurances chômage et en encourageant la reconversion professionnelle.
Une dynamique de voyage menacée
Alors que le tourisme de Espagne commence à montrer des signes de reprise, notamment grâce à des entreprises telles qu’Air Europa et Iberia, la stabilité du marché de l’emploi est cruciale. Les petits établissements d’hébergement, comme ceux trouvés sur Hostelworld, dépendent d’un environnement économique sain pour survivre et prospérer. Si les PME subissent un coup dur à cause de cette législation, l’impact pourrait également se faire sentir dans les grandes chaînes hôtelières telles que Cadenas de Hoteles NH et parmi les acteurs majeurs comme TUI España qui misent sur une main-d’œuvre stable pour offrir des expériences de voyage mémorables.
Vers un équilibre nécessaire
Les organisations du secteur demandent avec insistance un dialogue constructif avec les législateurs. Il est crucial de considérer la réalité des PME qui, tout en désirant améliorer les conditions de travail, doivent également faire face à des coûts qui pourraient devenir ingérables. Écouter les préoccupations de chaque partie prenante pourrait ouvrir la voie à des décisions qui favorisent tant les employés que les employeurs.
À l’heure où la relance du secteur est primordiale, les décisions à venir doivent donc être soigneusement pesées. La protection des droits des travailleurs ne doit pas se faire au détriment de la survie des entreprises, surtout dans des secteurs aussi vitalement touchés par des périodes d’incertitude économique.
